Il serait réducteur de croire que $latex \LaTeX$ n’est capable de générer que des documents d’impression. Une autre de ses grandes facultés est celle de créer des documents de présentation.
Le fichier généré reste en PDF, mais la plupart des lecteurs PDF permettent maintenant l’affichage en mode présentation. La classe $latex \LaTeX$ qui permet de générer ce type de document est le fameux Beamer.
Le lecteur trouvera le support de ce billet ici (fichier pdf compilé) et ici (fichier source).
Table des matières
Quel intérêt de faire des présentations sous Beamer ?
Les grands défenseurs des programmes libres commenceront par dire que $latex \LaTeX$ est un symbole d’opposition aux logiciels propriétaires, tel que MS PowerPoint.
Mais d’un point de vue un peu plus pragmatique, l’intérêt est encore une fois d’obtenir un document graphiquement le plus rigoureux et le plus précis possible, comme vous aurez l’occasion de vous en convaincre au travers de ce billet, du moins je l’espère. Un autre avantage est la cohérence (évidente) de syntaxe entre Beamer et n’importe quelle autre classe habituelle : si vous avez (à raison) rédigé votre mémoire sous $latex \LaTeX$, alors vous apprécierez de pouvoir préparer la présentation ad hoc par simple copier-coller des lignes du code source (par exemple pour les images vectorielles ou les formules mathématiques).
On est partis !
La première des choses à faire, c’est bien sûr de définir beamer comme classe :
\documentclass[svgnames,smaller]{beamer} |
Ensuite, il faut indiquer quel thème Beamer doit utiliser. Par exemple :
\usetheme{JuanLesPins} |
Un aperçu des différents thèmes disponibles par défaut est visible ici.
Après, on retrouve un structure habituelle à LaTeX : la liste des packages à charger pour la compilation, puis le début du document.
Structure de base de Beamer
On retrouve un sectionnement habituel : \section{}, \subsection{} etc. Sachant que la plupart des thèmes ne descendent pas en dessous du subsection.
Chaque planche s’appelle frame, chaque frame est composée d’un ou plusieurs overlays (qui correspondent aux apparitions des différents éléments de la frame). L’environnement de base sous Beamer est le block : il permet d’encadrer un contenu et de nommer ce cadre, suivant un code couleur défini par le thème choisi.
Pour chaque frame, il est possible de définir un titre et un sous-titre :
\frametitle{Titre} \framesubtitle{Sous-titre} |
Mais rien ne nous oblige à utiliser ces commandes.
Un exemple !
Pour découvrir un peu ce qu’il est possible de faire avec Beamer, je vous invite à aller voir l’exemple (disponible ici), accompagné de son fichier source (ici).
J’en profite pour donner tout de suite un truc (visible et expliqué dans mon exemple) : au début de chaque section, un plan des subsections à venir, tout en cachant les autres.
\AtBeginSection[]{ \begin{frame} \begin{block}{Plan partiel} \tableofcontents[currentsection,hideothersubsections] \end{block} \end{frame} } |
Dans cet exemple, vous verrez comment définir les différentes frames, comment utiliser les blocks de base (block, exampleblock et alertblock) et les blocks prédéfinis (théorèmes, démonstration etc.). Il est aussi expliqué comment mettre en page des éléments au moyen de colonnes. Enfin, vous apprendrez à gérer les animations (apparitions, disparitions, mises en surbrillance etc.) des différents éléments et environnements. On finit sur deux méthodes pour créer des liens internes (j’en profite pour signaler que Beamer charge automatiquement le package hyperref).
A propos des environnements theorem, lemma, corollary, proof et example
Très utiles pour les matheux, il est important de noter que amsmath est lui aussi chargé par défaut par Beamer, donc inutile de le rappeler…
Pour que le nom de ces environnement soit en français, pensez à spécifier le préambule :
\uselanguage{French} \languagepath{French} |
Un prochain billet sera consacré à la personnalisation des thèmes (thèmes externes, couleurs, arrière-plan etc.).
En attendant, bonne compilation !