Gardez le contrôle du formatage sous LaTeX

Si vous travaillez sous $latex \LaTeX$, c’est que vous avez le souci du détail. En parlant de détails, voici quelques petites astuces pour s’assurer d’un rendu (encore) plus impeccable.

 

Écriture des unités

Trop de gens utilisent un environnement mathématique pour écrire les unités. Par exemple, il n’est pas rare de voir $\mu$m pour µm. Le rendu est alors plutôt laid, car on obtient µm. On pourrait alors écrire $\mathrm{\mu}$m mais avouez que ça commence à être lourd. La solution est d’utiliser le package SIunits :

\usepackage[squaren,Gray]{SIunits}

Les options ‘squaren’ et ‘Gray’ servent à éviter d’éventuels conflits avec amssymb et pstrick. Ensuite, la commande se fait comme suit :

\unit{10}{\micro\meter}

pour « 10 mm ». SIunit présente aussi l’avantage de placer automatiquement une espace insécable entre la valeur et les unités qui la suive. Ce package est compatible avec toutes les unités SI (encore heureux), on a donc \second, \kelvin, \mole etc. mais aussi les unités dérivées et même non-SI : \celsius (°C) \ohm (Ω) et plein d’autres.

Les préfixes multiplicatifs s’écrivent naturellement : \kilo, \pico, \mega etc. On peut choisir d’afficher les préfixes sous forme de puissance en rajoutant ‘d’ après le préfixe, par exemple \megad\meter pour 106 m.

Pour écrire une barre de fraction, on utilise simplement \per. Pour les unités sous forme de puissance, c’est \squaren, \cubic, respectivement 2 et 3 ; et \reciprocal pour -1. Il suffit de rajouter ‘rp’ devant pour inverser : \rpsquare et \rpcubic pour -2 et -3.

Une autre utilité de SIunits est qu’il place automatiquement une espace insécable [NDLR : oui, en typographie, espace est féminin] entre le nombre et l’unité pour ainsi éviter la césure.

Pour plus d’informations : Le Wikibook sur SIunits

Dernière astuce à ce propos : si vous utilisez une police sans empattement (sans serif), tel que conseillé pour les supports visuels (présentations Beamer, posters etc.), pour que les unités apparaissent elles aussi en police Sans, il faut rajouter « textstyle,amssymb » dans les options du package :

\usepackage[squaren,Gray,textstyle,amssymb]{SIunits}

 

Formules chimiques

De la même manière que pour les unités, il est aberrant d’utiliser l’environnement mathématique pour écrire des formules de réactions ou de composés chimiques. Plusieurs packages permettent de faire ça beaucoup plus proprement, la plus simple étant chemist, avec laquelle on utilise la même syntaxe qu’en mathématique. Par exemple pour Ti3Al :

\chemform{Ti_3Al}

Plus d’infos : le Wikibook LaTeX sur la chimie

 

Notes en base de page

Pour mettre une note en base de page, la commande est tout simplement :

\footnote[numero]{Le texte en bas de page}

L’option numéro est facultative. Toutefois, elle peut être utile pour faire référence plusieurs fois à une même note. Par exemple dans les remerciements pour l’affiliation des personnes, grâce à la commande \footnotemark[numero] :

Je remercie particulièrement M. Dupond\footpagenote[1]{Université A},
ainsi que Mme.Dupont\footpagenote[2]{Université B}
et M. Duran\footpagemark[1].

Vous aurez remarqué qu’il n’y a pas d’espace entre les notes et les mots annotés.

 

Code non formaté

Pour insérer du code non formaté (i.e. non interprété par $latex \LaTeX$) par exemple pour mettre les lignes d’un programme, le plus simple est de le placer dans l’environnement verbatim.

Mais la commande la plus performante pour ça est fournie par le package listing :

\begin{lstlisting}[language=PHP]
   code php dans cet exemple
\end{lstlisting}

La force de ce package est de faire la coloration syntaxique suivant le langage choisi, et le nombre de langage connu est impressionnant. Il est aussi possible de charger un fichier source :

\lstinputlisting[language=PHP]{index.php}

Le Wikibook donne les paramètres disponibles (choix de couleurs, style de numérotation des lignes, autorisation de césure etc.). Vous pouvez aussi aller lire la documentation complète.

 

Pages recto-verso

Pour demander un rendu recto-verso, il suffit de préciser ‘twoside’ dans documentclass

\documentclass[a4paper,11pt,twoside]{report}

À noter qu’une impression recto-verso demande en général plus de pages que simple recto : les \part et \chapter commençant sur les pages impaires, il peut être nécessaire d’introduire des pages blanches.

En passant en twoside, il faut penser aux pieds de page : pas pratique si les pages paires sont numérotées à gauche. Le package fancyhdr y a pensé et on peut donc définir spécifiquement les pieds et haut de page selon qu’on se trouve sur une page paire ou impaire. Exemple avec les coins inférieurs :

\lfoot[\thepage]{}
\rfoot[]{\thepage}

Vous l’aurez compris, le premier argument concerne les pages paires, le second les pages impaires.

 

Les guillemets

Les guillemets ne doivent pas s’écrire avec la touche  »  » (touche 3).  Le mieux en français est d’utiliser les commandes \og (ouvrir guillement) et \fg (fermer guillments), commandes fournies par babel.
Si à la place des guillemets, vous avez des carrés noirs qui apparaissent, il faut charger aecompl en même temps que ae après avoir chargé hyperref :

\usepackage[pdftex,pdfborder={0 0 0}]{hyperref}
\usepackage{ae,aecompl}

En plus de mettre les guillemets suivant les règles typographiques en vigueur, LaTeX placera des espaces de largeur variable entre ces derniers et les mots cités.
En anglais, il faut utiliser deux fois ` (AltGr+7 ) puis deux fois ‘ (4 ).

 

Bonne compilation !